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Vichy, les Nazis et les voyous

La traque des Juifs en Provence

Isaac Lewendel avec Bernard Weisz

Préface de Serge Klarsfeld

 

Le travail de recherche pour cette étude s’étala de 2005 à 2010 et prend sa source dans une tragédie personnelle : Sarah Lewendel, une Juive d’origine Polonaise, fut arrêtée et disparut dans le tourbillon du processus d’extermination Nazi le 6 juin 1944, le Jour J. Elle fut séparée de son enfant qui a vécu avec cette tragédie depuis ce jour là, il y a plus de 65 ans. C’est le besoin de découvrir la vérité qui a poussé un des deux auteurs a méthodiquement reconstruire l’histoire et le mécanisme de la Shoah en Provence, la région autour de Marseille, dans le département du Vaucluse et sa capitale, Avignon.

  Pendant la première phase du régime de Vichy, de juin 1940 à novembre 1942, avant l’occupation allemande de la zone libre, les contributions à la politique d’extermination Nazie se traduisirent par les décrets et décisions d’un bon nombre d’administrateurs et chefs locaux qui exécutèrent les ordres de Pierre Laval et du Commissaire général aux Questions Juives.

La persécution des Juifs dans la zone libre culmina avec la déportation des Juifs étrangers en août 1942. Un changement important prit place peu de temps après l’invasion allemande de la zone sud le 11 novembre 1942.

   Tout d’abord, le gouvernement de Vichy commença à “trainer la patte”. En outre, les Allemands devaient faire face à deux difficultés. Ils ne connaissaient bien ni la région ni son langage, alors que la police Allemande était accaparée par les problèmes d’ordre militaire, laissant de ce fait peu d’effectifs à la disposition de la Chasse aux Juifs.  Dans la poursuite de cette tâche, les Allemands choisirent de se servir de francs-tireurs locaux pour le dépistage et l’arrestation des Juifs ; ces collaborateurs français de toutes sortes qui ne demandaient pas mieux sautèrent sur l’occasion.

   Le Vaucluse reflète ce qui s’est passé dans le reste de la France de deux façons. Les faits montrent bien que l’intention Allemande venant de Berlin d’annihilation des Juifs était modifiée et tempérée tout au long du chemin. En outre, le Vaucluse suggère la manière dont les conditions locales ont pu influencer le sort des Juifs dans d’autres régions, aussi bien dans la Zone sud que des les autres zones.

   Les détails de la politique antisémite des Nazis et de Vichy et les mécanismes de collaboration avec les éléments de la Mafia n’ont jamais été aussi précisément déconstruits. De nombreuses assomptions devront être révisées après la publication de ce livre qui deviendra sans doute une référence majeure pour les historiens aussi bien que le grand public.

Les auteurs

Isaac Levendel

Né à Avignon en 1936, Isaac Levendel a accumulé de nombreuses expériences au cours des années. Un cadre dans les télécommunications devenu historien, il a publié le résultat d’une enquête personnelle couronnée par deux distinctions : Un Hiver en Provence (éd. De l’Aube, 1996), en traduction Anglaise sous le titre Not the Germans Alone (Northwestern University Press, 1999 et 2000), avec une préface de Robert O. Paxton. Il est aussi l’auteur de plus de 50 articles et ouvrages techniques. Levendel a publié plus de 50 articles et ouvrages techniques. Il a exercé divers métiers manuels ; pendant 5 ans dans les années 60, il s’est occupé d’un groupe d’enfants socialement handicapés ; il a organisé l’émigration de Juifs du Maroc (1965-1967) ; il a dirigé de nombreuses équipes dans la conception et la réalisation des ordinateurs et des systèmes de télécommunication ; il a enseigné dans plusieurs universités, et a été membre de nombreux comités et conseils professionnels. Il fait du consulting pour les méthodes de développement des logiciels et pour la communication sans fil. Il a entrepris un troisième projet d’histoire de la deuxième guerre mondiale.

   Isaac Levendel a reçu un diplôme d’ingénieur du Technion – Israël (1971), une maitrise de Weitzmann Institute of Science - Israël (1973), et un PhD de University of Southern California (1976). Il vit à Chicago, dans l’Illinois.

Bernard Weisz

Bernard Weisz est né à Marseille en 1946. A Paris, de 1971 à 1990, il a été un enseignant et un journaliste, engagé dans les affaires culturelles. De retour en Provence, de 1991 à 2004, il a travaillé avec des jeunes en difficulté, écrit des reportages sur la vie des séniors et conduit des enquêtes sur les groupes minoritaires (Juifs, Gitans, pieds-noirs). Il a participés à plusieurs documentaires sur les paysans de Vaucluse.

    Weisz a publié trois livres : Avignon, Festival de Mémoire, le seul livre sur les premières années du Festival d’Avignon fondé par Jean Vilar en 1947. Il a aussi publié 5761 en Avignon, un ouvrage sur la présence juive dans la ville, et Une Voix Communiste (L’Escampette, 2010).

    La famille de Bernard Weisz a de profondes racines dans la région d’Avignon (Les Juifs du Pape), et il a un lien très personnel à la Shoah à travers les nombreuses victimes parmi ses proches.

    Bernard Weisz a une maitrise de l’Université d’Aix-en-Provence. Il vit à Avignon.

Serge Klarsfeld

Serge Klarsfeld est au premier plan des historiens de la Shoah en France. Avocat et auteur d’une douzaine de livres sur les Juifs français pendant la deuxième guerre mondiale, il a œuvré à la poursuite judiciaire de dirigeants Nazi et ainsi que des responsables de Vichy. Il est le président de l’organisation Les Fils et Filles des Déportés Juifs de France. Né à Bucarest en 1935, Klarsfeld a miraculeusement échappé à la Gestapo à Nice en 1943. Son père a été assassiné à Auschwitz.

   Il a reçu un doctorat d’histoire à la Sorbonne et il est avocat à la Cour d’Appel de Paris. Klarsfeld a obtenu la condamnation de Kurt Lischka, Klaus Barbie et Alois Brunner. Il a déclenché et dirigé la poursuite judiciaire de René Bousquet, Jean Leguay, Maurice Papon et Paul Touvier. Il est à l’origine de la prise de conscience des crimes de Vichy par le public français, et il a joué un rôle clé dans la déclaration officielle du Président Chirac en 1995, reconnaissant la responsabilité française pendant la deuxième guerre mondiale.

   Serge Klarsfeld est vice-président de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Il vit et travaille à Paris.

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Provence 1940-1944