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L’éloge du Judæus Erectus (Le Juif debout)
En prenant acte des évènements relatés tout au long de ces quelques pages, on est tenté de noter qu'ils sont vieux de 70 ans, et pour ceux qui sont plus jeunes qu'eux, c'est presque comme s'ils n'avaient pas existé. A juste titre.
Entretemps, le rideau de fer s'est écroulé, avec lui la tyrannie soviétique, et en même temps, la tentation de l'hégémonie. L'Allemagne, ce vieil ennemi héréditaire, est devenue partenaire. Les tempêtes multi-centenaires se sont calmées dans les Balkans. En créant l'Europe Unie, on a enterré la hache de guerre.
Face à ces changements profonds, la troisième génération se pose souvent une question salutaire : quel côté mes grands parents avaient-ils choisi pendant les années troubles ?
Tout cela devrait inévitablement nous inciter à célébrer la fin du cauchemar.
Cependant, certains événements contemporains dignes de la « Belle Époque » (voir La Trique Antijuive) ne manquent pas de nous inquiéter. A juste titre. Dans une Europe assagie, le vieil antisémitisme d'avant-guerre aurait dû disparaitre. Pourtant, la rue n'est de nouveau plus très sûre pour le Juif, et cette menace s’étend bien au delà de la vieille Europe. Cela ne devrait pas nous étonner, car les élucubrations du Père de la Tolérance sur les Juifs n’ont cessé de résonner avant, pendant et après la Shoah.
Deux leçons opposées se sont cependant dégagées de la Shoah. Pour les gens de bonne volonté, cela a été une leçon d’horreurs. Cependant, pour le judéo-obsédé, la Shoah a montré qu’exclusion et extermination restent une opportunité.
Face à cette dualité irrésolue, le Juif a bien changé. Une nouvelle espèce est née. L'insupportable Judæus Erectus qui ne prend plus les choses comme avant. Dieu merci !
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